Avec seulement 35 œuvres à son actif, Johannes Vermeer est aujourd’hui l’un des peintres les plus célébrés à Amsterdam.
Voici cinq choses à savoir sur l’artiste baroque néerlandais qui fait l’objet d’une grande rétrospective au Rijksmuseum d’Amsterdam.
Vermeer à Amsterdam : sommaire de l’article
Vermeer : le Sphinx de Delft
Surnommé le « Sphinx de Delft », Vermeer est l’une des grandes énigmes de l’art. L’artiste ne propose que quelques œuvres connues sur ses 43 ans d’existence.
Issu d’une famille bourgeoise de commerçants calvinistes en 1632, son père était également marchand d’art.
Pour des raisons inconnues, l’artiste a raccourci son nom de famille « Van der Meer » en « Vermeer ».
Il s’est converti au catholicisme, épousant une femme riche avec qui il a eu 11 enfants, mais à sa mort a laissé une montagne de dettes de son propre commerce d’art.
Pour le rembourser, sa veuve a vendu deux de ses tableaux à un boulanger local pour l’équivalent de deux à trois ans de pain.
De figure mineure à grand nom de la peinture
De son vivant, pendant « l’âge d’or » de l’art hollandais qui a aussi produit Rembrandt, Vermeer était un artiste respecté avec un certain nombre de riches mécènes, mais à part quelques collectionneurs astucieux, son travail a été largement oublié après sa mort.
Ce n’est qu’au XIXe siècle qu’il est sorti de l’obscurité, notamment grâce à l’intérêt porté par le journaliste et critique d’art français Théophile Thore-Burger.
L’ascension rapide de Vermeer amenait le public à le considérer comme l’un des grands maîtres de l’histoire de l’art. Cela a pour effet de conduire à une frénésie d’intérêt pour son œuvre relativement restreinte.
Vermeer Amsterdam : un nombre important de faux tableaux
La célébrité a apporté une éruption de faux Vermeers sur le marché alors que les faussaires d’art cherchaient à s’emparer de la célébrité de ce peintre.
Le Rijksmuseum affirme que son « œuvre remarquablement petite » se compose de 35 à 37 peintures, mais seulement une trentaine ont été certifiées comme étant les siennes. Encore aujourd’hui, les débats se poursuivent sur la paternité de plusieurs autres œuvres.
La fille à la flûte en est un bon exemple. Le tableau se trouve dans l’exposition du Rijksmuseum, mais son propriétaire, la Nationale Gallery of Art de Washington, assure qu’il s’agit probablement de l’œuvre d’un des étudiants de Vermeer.
Une qualité proche de la photographie
Les toiles de Vermeer sont reconnaissables à leur qualité quasi photographique, d’autant plus remarquable que l’artiste n’a apparemment fait aucune esquisse préparatoire.
Ses intérieurs parfaitement rendus sont des réinventions de lieux réels, avec des objets qui bougent ou disparaissent. Des détails spécifiques deviennent centraux, comme un seul morceau de fil ou une boucle d’oreille scintillante.
Certains biographes ont évoqué la possibilité que Vermeer et d’autres maîtres néerlandais aient utilisé un appareil photo à sténopé pour tracer leurs compositions, plutôt que de dépendre uniquement de leur talent pour le dessin.
La présence de Vermeer dans d’autres œuvres populaires
Le travail du maître néerlandais faisait partie de l’intrigue du mystère Agatha Christie After The Funeral. C’est aussi l’artiste au centre de l’un épisode de la série télévisée à succès Sherlock.
Pendant ce temps, la fille à la perle, parmi les œuvres les plus célèbres de Vermeer, doit en partie sa renommée monumentale à un roman à succès de 1999 de l’auteure américaine Tracy Chevalier.
Le livre a été adapté par Hollywood en 2003 avec Colin Firth comme peintre et Scarlett Johansson comme muse, déclenchant une vague d’intérêt pour Vermeer outre-Atlantique.
Vermeer possède une place particulière à Amsterdam. Avec l’inauguration de l’exposition en l’honneur de l’œuvre de sa vie, vous pourrez découvrir les quelques œuvres réalisées par l’artiste. Ainsi, vous profiterez du savoir-faire exceptionnel de ce peintre au talent trop longtemps ignoré.
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